Sécuriser les machines, contrôler le matériel, prôner une culture de la sécurité et du sens des responsabilités, désigner un conseiller en prévention, sensibiliser le personnel à la sécurité au travail … autant d’actions qui permettent en complément d’un équipement individuel de vous prémunir des accidents au travail. Des équipements individuels, des vêtements de sécurité, mais aussi des chaussures de sécurité qui doivent être mises à disposition de chacun des salariés. Et s’il convient de vous assurer de leur bonne utilisation, vous devez aussi appliquer la réglementation des chaussures de sécurité. Alors pour trouver les bonnes chaussures de sécurité, on vous donne quelques astuces.
Les chaussures de sécurité, des dispositifs de protection
Fortement sollicités, les pieds sont confrontés à de nombreux facteurs d’accident du travail. Des facteurs aussi bien électrique que chimique en passant par des facteurs de nature mécanique, mais aussi thermique. Il est donc important que vous veilliez à ce que les chaussures n’occasionnent pas de mauvaise posture, ni n’écrasent les pieds suite à l’impact d’un objet lourd ou encore fassent glisser vos salariés sur un sol glissant notamment. Les pieds sont les piliers du corps : chaque pied comprend 26 os, 33 articulations et plus de 100 muscles, tendons et ligaments. Il est donc impératif d’en prendre soin. Et pour cela, mieux vaut vous assurer que les chaussures soient bien ajustées (en général les chaussures de sécurité chaussent grand, mieux vaut que chacun les essaye pour être sûr de les porter sans se blesser). Les modèles à lanières réglables sont à privilégier (fonction du travail bien entendu), les modèles à semelles amovibles sont aussi plus pratiques afin que chaque salarié puisse insérer ses semelles orthopédiques sans oublier de choisir des chaussures qui tiennent fermement les talons.
Les chaussures de sécurité, des choix fonction du risque
Basses ou montantes, mocassins, sabots, bottes, baskets ou encore surchaussures, le type de chaussures de sécurité que vous choisirez sera fonction des risques encourus pour chacun des salariés. Inutile donc de choisir un modèle unique pour l’ensemble de vos salariés, vous devez vous assurer que chacun de vos salariés trouve chaussure à ses pieds. Le type de protection dépend donc de l’environnement de travail, les risques métiers.
Toutes les chaussures répondent à l’une des normes suivantes :
- à la norme EN ISO 345 présentent un embout de protection résistant à un choc de 200 joules (autrement dit, la chaussure résiste à une charge de 20kg tombant d’une hauteur d’un mètre, soit l’équivalent d’une force de 1500 kg),
- à la norme EN ISO 346 présentent un embout de protection résistant à un choc de 100 joules,
- à la norme EN ISO 347 ne présentent pas d’embout de protection.
Pour chacune des normes, notez qu’il existe différentes classes pour les chaussures de sécurité qui peuvent se combiner. En cela, vous pouvez choisir un modèle A/FO et E à la fois.
- A : les chaussures sont antistatiques,
- C : les semelles ont une résistance électrique inférieure à 100 kW,
- CI : les chaussures sont isolées de la chaleur,
- CR : les chaussures résistent à la coupure,
- E : le talon des semelles absorbe l’énergie,
- ESD : les chaussures sont dites dissipatrices de charges électrostatiques,
- FO : les chaussures ont des semelles qui résistent aux hydrocarbures,
- HRO : les semelles de contact résistent à la chaleur par contact,
- M : les chaussures présentent une protection métatarsienne,
- P : les semelles sont résistantes aux perforations,
- SRA : les semelles antidérapantes pour sol carrelé,
- SRB : les semelles antidérapantes pour sol métallique,
- SRC : les semelles antidérapantes sur sol carrelé et sur sol métallique,
- WRU : la tige est résistante à la pénétration et à l’absorption d’eau,
- WR : les chaussures résistent à l’eau.